FONDS DE LA TOUR DU BOURG 29 RUE DU TEMPLE SAUMUR

SAUMUR

LA TOUR DU BOURG

 

salle

C’est dans le couloir d’entrée par lequel entre la lumière que se trouve le plus grand nombre de graffiti : la lueur rasante en permet une lecture aisée et leurs auteurs le savaient bien.

Une fois franchi le couloir d’entrée, nous nous trouvons dans une salle circulaire sous une coupole parfaite. Pratiquement en face de l’entrée, trace d’une belle arcade.

Dans un évidement du mur sur la droite, des latrines (un simple trou et une conduite qui descend dans une cuve en contrebas).

latrines

 

  • Couloir d’entrée

Mur de gauche en entrant

Couloir

Les nombreux graffiti y ont été essentiellement réalisés sur la partie supérieure de la paroi (à hauteur de main et de lecture).

graffito creuxLe regard est tout d’abord attiré par un graffito en creux très bien conservé.

Profondément creusée avec une symétrie qui pourrait faire penser à une sorte de chapiteau ou de couronne (à moins que son auteur ne se soit laissé aller à une forme purement fantaisiste), cette œuvre limitée par les joints de sable et chaux occupe la surface quasitotale d’une pierre de tuffeau. Sur sa partie basse on peut y lire la date de 1766, avec peut-être l’ébauche d’une fleur de lys au-dessus du chiffre 17.

 

 

 

 

 

 

calvaireA droite du graffito de 1766, une croix de calvaire sur sa base arrondie.
Et au pied du calvaire sur la gauche une fleur de lys.

graffito

Sur la pierre du dessous parmi de nombreux traits verticaux ou obliques et divers trous, on peut relever en particulier sous une potence une série de neuf trous parfaitement organisés et formant un carré comme ceux de l’énigme connue « comment relier ces neuf points par quatre lignes droites ? ». Légèrement plus à droite et dans un cercle une fleur de lys stylisée.

trous

lysGravée dans un cercle, elle est un peu attaquée par le salpêtre. Très originale pour sa forme.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

fleur lys

 

 

 

 

Comme dans d’autres monuments de la région et en particulier à l’abbaye royale de Fontevraud, les fleurs de lys présentent des formes assez variées selon leurs auteurs et parfois très originales.

Les trois premières fleurs de lys cicontre ont été relevées dans le clocher de l’église abbatiale, la quatrième dans la galerie Renée de Bourbon.

 

 

 

 

 

 

 

potence

Sous la pierre à la potence, un texte difficile à comprendre écrit en lettres capitales entoure une sorte d’échelle et un blason.

 

Sur la pierre du dessous des armoiries timbrées et bordées de deux lignes avec des carrés (à déchiffrer).armoiries

 

  

 

 

 

 

 

 

 

 

Sur la partie haute du mur, à la base de la voûte, quelques mots, quelques dates (1771, 1819), quelques noms (BOINEAU).

 

 

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  • Couloir d’entrée

Mur de droite en entrant

La paroi de droite en entrant est abondamment décorée.
Les graffiti de la partie supérieure n’ont pratiquement pas souffert des remontées d’humidité contrairement à celles situées plus près du sol.

mur droite

L’une des gravures les mieux lisibles me semble être une représentation d’église surmontée de sa croix, avec à l’intérieur un ostensoir placé sur le tabernacle.

En dessous, deux blasons d’armoiries réalisés côté à côte sur deux pierres, le joint entre les pierres les séparant. Le salpêtre qui a soulevé le calcin de la pierre (à moins que cette couche superficielle ne soit un ancien lait de chaux ?) en rend la lecture aléatoire. On peut toutefois reconnaitre dans le blason de droite celui des grandes armoiries de France : d’azur à trois fleurs de lys d’or, timbré de la couronne royale fleurdelisée fermée, accompagné des colliers des ordres de Saint-Michel et du Saint-Esprit. A noter que la croix pattée de Saint-Michel déborde sur la pierre inférieure.

blason1blason2
A titre de comparaison, voici une représentation des grandes armoiries de France par Wikipedia

stmichel

Entourant la croix de Saint-Michel, un texte en lettres capitales commençant par « DE PAR … » mais en grande partie illisible.

 

  • La salle

La salle est parfaitement ronde et son obscurité générale doit vraisemblablement expliquer la relative rareté de graffiti.

salle ronde

Texte en hauteur, assez profondément gravé en grosses lettres capitales dont les N sont mal formés (barres inversées), et dont la transcription me semble être à peu près la suivante :

ETIEИИE ALBERT

EST · AИTRE · YCI · BIEL

IVIJIIS E MEИS

Traduction partielle : ETIENNE ALBERT EST ENTRE ICI (puis peut-être une date…)

albert

Dans ce texte, il semble qu’il soit question à deux reprises de « … A GALERE… »


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